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Environnement 4 mars 2022

Nouveau rapport du GIEC : « un terrible avertissement »

Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du climat donne son alerte face à une situation d’urgence : la chaleur océanique et l’élévation du niveau de la mer présentent déjà des conséquences irréversibles sur la survie des espèces marines. Tout l’écosystème est en jeu, c’est pourquoi le GIEC lance un terrible avertissement. Il est grand temps d’agir pour, au moins, prévenir le dépassement de seuils d’impacts graves.

La dilatation thermique de l’océan : causes et conséquences

Le 22 février 2022, le GIEC a publié le deuxième volet du rapport d’évaluation AR6 concernant les impacts du changement climatique sur l’écosystème marin. Le contenu est glaçant, bien que le rapport de synthèse ne soit prévu que pour septembre 2022. Pour rappel, 127 risques sont évalués afin d’estimer les impacts, l’adaptation et les vulnérabilités du monde marin.

D’après le bilan dressé par le GIEC en août 2021, le réchauffement des océans est causé non seulement par le changement du climat, mais aussi aux activités des hommes. En 2019, un rapport spécial sur les océans est publié, expliquant que l’eau de mer absorbe plus de 90 % de la chaleur retenue par la Terre, et ce, depuis bien des années. C’est le principal facteur de l’augmentation de la température des océans. De plus, la mer emmagasine du dioxyde de carbone et devient encore plus acide, ce qui bouleverse les conditions de vie de certaines espèces. Il ne faut pas non plus oublier la stratification de la surface marine qui provoque un déséquilibre entre la température de la couche principale et des couches profondes.

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Sur la couche principale de la mer, la neige et les glaciers fondent, ce qui augmentera le niveau de l’eau. De 1902 à 2015, l’océan a gagné 0,16 m de volume et à ce jour, il suffit de voir l’ampleur des dégâts pour réaliser cette élévation. D’après le GIEC, l’océan gagnera 82 cm de volume vers 2100. Les zones côtières en sont les premières victimes, un impact direct sur les populations humaines, la faune et la flore.

Un avertissement qui fait appel à l’action immédiate

Le GIEC montre du doigt les dirigeants mondiaux quant à leurs inactions face au danger menaçant l’écosystème et l’humanité. Certes, certains d’entre eux ont fait des efforts pour limiter le réchauffement climatique et favoriser l’adaptation. Mais les projets de lutte contre les dangers perpétrés semblent être oubliés, voire ignorés. Compte tenu de cette abdication, l’avenir de l’Homme et de sa planète risque d’être invivable d’ici quelques années.

Le seuil d’impact risque d’être dépassé d’ici peu et les conséquences sont irréversibles. Les coraux tropicaux, source de revenus, de nourriture et de protection des côtes, doivent être fortement protégés. Les zones inondables sont innombrables. L’amélioration des infrastructures en est une solution, mais elle n’est pas durable. Cela créera un faux sentiment de sécurité, alors que les véritables dispositions sont écartées.

Le deuxième volet du rapport du GIEC interpelle : le réchauffement climatique s’accélère. Malgré les différentes crises que traverse le monde, les dirigeants doivent agir sans attendre le pire. Dans l’urgence, il est impératif de déployer des solutions pour réduire l’émission de gaz à effet de serre. Ainsi, l’océan en absorbera peu. Il est aussi urgent de favoriser l’adaptation et protéger les espèces vulnérables. Halte aux mal-adaptations et places aux résolutions durables et opérantes.